Ecochoppes : conception de maisons individuelles mitoyennes
Écochoppes est une réflexion sur l’habitat individuel comme alternative au modèle dominant du lotissement pavillonaire. La question posée par Bernard Blanc, alors directeur général d’Aquitanis porte sur :
• l’économie de sol, de matière, de voirie, de réseaux
• la relation entre l’intimité (le chez soi) et la communauté (de voisinage) au quotidien.
• l’usage des lieux par l’implication habitante dans leur conception, leur définition, leur fabrication
• le travail sur la matière bio-sourcée, l’artisanat local et le ré-emploi.
Écochoppes est un projet mené par 3 équipes d’architectes qui mutualisent leur réflexion sur le projet ainsi que les bureaux d’étude technique et l’ingénierie environnementale.
La visée d’écochoppes n’est pas la conception d’un modèle de maison, mais l’élaboration d’une attitude / méthode, d’un processus reproductible qui prendra des formes urbaines et architecturales différentes dans chacun des sites de projet où elles prendront place.
la première partie du projet écochoppe a consisté en un travail des 3 équipes d’architectes sous la forme d’ateliers collectifs en collaboration étroite avec le maître d’ouvrage.
Les sites :
Les terrains des trois premiers écochoppes sont des terrains disponibles, propriétés d’Aquitanis. Ce sont des franges, des reliquats, des extrémités de parcelles déjà édifiées mais dont le potentiel constructif n’a pas été exploité complètement. Nous les appelons les «terrains restants».
Ces trois terrains sont disséminés dans la métropole, à Bordeaux Bacalan Cité Claveau, Eysines et Floirac.
Ils peuvent accueillir chacun deux maisons écochoppes. Mais écochoppes doit pouvoir prendre place dans une grande diversité de sites à des échelles variables.
La charte :
le travail en atelier nous a conduit à énoncer 4 thèmes ; ils constituent les 4 piliers de la démarche écochoppes :
– l’enclos minimum : l’enclos intime minimum se compose d’une pièce fermée (qui est une maison) et d’une pièce ouverte (qui est un jardin). cet enclos minimum n’occupe pas obligatoirement la totalité, mais seulement une partie de la parcelle.
– la mitoyenneté habitée : Deux maisons accolées peuvent partager un mur mitoyen et plus si affinités. Le mur mitoyen qui sépare deux maisons accolées peut se prolonger et s’épaissir. Il peut contenir les entrées, une buanderie, des boîtes aux lettres, le système de chauffage. C’est un mur mitoyen habité.
– le terrain commun : l’airial est un terrain ouvert d’habitations et de partage d’espace : le four, la grange, le poulailler, la cabane à bois, les ruches, etc. Le terrain, s’il est occupé par des espaces à partager (le séchoir, la réserve, l’atelier, la déchetterie, le garage), devient une communauté de voisinage
– les matériaux restants : ses principes constructifs sont basés sur les ressources locales, les filières de récupération, le ré-emploi. Ils laisseront place à l’habitant compétent dans la participation à la construction de son logement et du terrain commun. Sa conception et sa construction mêleront artisanat et petite industrialisation.