Nous sommes en plein cœur de la ville de Niort.
Un îlot dense de centre-ville dans lequel s’enchevêtrent époques et programmes éclectiques qui composent aujourd’hui de nombreux centres historiques en France. Mêlant habitat, commerces de proximité, résidence hôtelière, central téléphonique orange : l’hétérogénéité de notre îlot est, de notre point de vue, une de ses richesses.
Il s’agit donc pour nous d’y implanter un bâtiment d’enseignement pour quelques 600 élèves, ainsi qu’une résidence destinée, elle aussi, aux étudiants, rendant ainsi l’offre cohérente, notamment vis-à-vis des ambitions niortaises du pôle universitaire urbain et de la dynamique lancée par “Niort Tech”. À cent mètres de l’Esplanade des Jardins de la Brêche, le site jouit de la proximité immédiate de restaurants, commerces, cinémas, transports et parking publics et se trouve à seulement dix minutes à pied de la gare de Niort.
Le tènement foncier objet de la consultation nous est apparu dès la première visite de site comme très contraint : par ses formes et dimensions, par l’impact de ses avoisinants, mais aussi par sa desserte. En effet, cette parcelle se dé-
ploie vers l’intérieur et ne se connecte que peu à ses voies irrigantes. Nous y voyons là un des enjeux urbains majeurs à développer. Une des premières questions qui a donc émergé est le sujet du “maillage” de l’îlot, et notamment celui du futur bâtiment d’enseignement, dont les flux d’étudiants auront, au quotidien, un impact fort sur le site et sur les rues adjacentes. Du point de vue logistique aussi : comment les véhicules de particuliers, les secours, les livraisons potentielles peuvent irriguer le site ? Très rapidement apparaît évident l’intérêt de “boucler” une voie à travers l’îlot : transformer l’impasse du Colombier en passage du Colombier, lui permettant ainsi de relier l’avenue de Paris à la rue de la Boule d’or, offrant ainsi à notre projet une grande façade urbaine, activant ainsi le cœur d’îlot aujourd’hui très
confidentiel.
Un tel projet s’inscrit dans un paysage urbain, s’insère dans une continuité patrimoniale typique des faubourgs 19e siècle, il n’existe pas seulement que pour lui-même. Il permet de remplacer une façade aveugle de 80 m en murs de moellons et matériaux industriels. Il comble une dent creuse et crée un passage au lieu d’une impasse étroite.